Quel traitement pour une carence en fer et un taux de ferritine bas ?
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Pour faire remonter ses taux de ferritine dans les normes et diminuer les symptômes gênants liés à une anémie, la première des réponses est alimentaire, avant d’envisager un traitement.
Que manger quand on manque de fer ?
Pas de résultats durables sans changement dans l'assiette ! Et que les végétariennes et végans se rassurent, 80% du fer que nous assimilons chaque jour via notre alimentation est d’origine végétale. Nul besoin donc si on ne le souhaite pas de manger de la viande rouge tous les jours !
Mais qu’ils soient d’origine végétale ou animale, il est important de miser chaque jour sur la variété des aliments que l’on met dans son assiette : légumes verts, épices, aromates, légumineuses, œufs, viande, cacao ou encore spiruline, ils sont tous riches en fer et à consommer le plus régulièrement possible.
Une alimentation riche en fer permettra d’une part d’éviter d'éventuelles carences si vos pertes ou vos besoins en fer ne sont pas trop importants, et d’améliorer l’efficacité et la durabilité d’une supplémentation en fer.
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Une supplémentation comme traitement à la carence en fer et à l’anémie
Il existe plusieurs situations où l’alimentation peut ne pas suffir :
- lorsque les pertes en fer sont trop importantes : règles hémorragiques, après l’accouchement et durant le post-partum (période où l’on perd beaucoup de sang)
- lorsque les besoins sont augmentés : lors de la grossesse notamment
- lorsque l’on souffre d’une anémie : corriger uniquement avec l’alimentation prendrait des mois pour remonter une ferritine basse !
Compléments alimentaires ou médicaments à base de fer ?
Les supplémentations en fer sont disponibles en France sous deux présentations :
- sous forme de médicaments : Tardyferon, Fumafer…
- sous forme de compléments alimentaires
Quelles sont les différences entre ces deux options de traitement ?
Les principales différences sont donc :
- le sel de fer utilisé : sulfate, gluconate, fumarate ou bisglycinate
Ce choix conditionne à la fois le prix du produit (un bisglycinate coûte plus cher à fabriquer qu’une sulfate de fer), mais également son absorption et sa tolérance digestive. C’est le critère à vérifier si vous ne supportez pas de prendre habituellement du fer (nausées, constipation, troubles digestifs).
- le dosage
Attention car ce que nous mettons dans la bouche n’est pas ce qui est réellement assimilé par notre corps. Pour pouvoir remonter les taux de ferritine, le fer avalé doit passer la barrière intestinale et se retrouver dans la circulation sanguine. C’est sur ce paramètre que le choix du sel de fer a toute son importance ! Car avaler 28mg de bisglycinate de fer absorbé à 30% équivaut à 80mg de sulfate ferreux absorbé à moins de 10%... Le dosage est donc un critère important (prendre 1mg de bisglycinate de fer n’aidera pas vraiment) mais à toujours associer avec le type de sel de fer utilisé !
- les excipients
La production de comprimés nécessite l’ajout de nombreuses substances chimiques, dont on peut se passer lorsque le produit se présente en gélules. Intéressant à prendre en compte notamment si l’on est enceinte ou qu’on allaite !
- le remboursement
A ce jour, la Sécurité Sociale ne rembourse que les sels de fer ancienne génération, généralement mal tolérés au niveau digestif. Même s’ils sont aussi efficaces pour corriger une carence en fer, les compléments alimentaires coûtent donc plus cher.