Diagnostic du SOPK : Comment confirmer le syndrome des ovaires polykystiques ?
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Diagnostic du SOPK : Comment confirmer le syndrome des ovaires polykystiques ?

Table des matières

Ce qu'il faut retenir

  • Le SOPK repose sur des critères diagnostiques précis, établis par les experts.
  • Un bilan hormonal et une échographie sont essentiels au diagnostic.
  • Il est crucial d’exclure d'autres causes avant de confirmer le SOPK.

Critères de diagnostic

Le diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) repose sur des critères médicaux bien définis. Le plus couramment utilisé aujourd’hui est le consensus de Rotterdam (2003), reconnu par la communauté médicale internationale. Selon ce consensus, il faut présenter au moins deux des trois critères suivants, en excluant les autres pathologies qui pourraient expliquer les symptômes :

1. Troubles de l’ovulation (dysovulation ou anovulation)

  • Règles irrégulières ou absentes
  • Cycles longs (> 35 jours)
  • Difficultés à concevoir

2. Hyperandrogénie (cliniquement ou biologiquement)

  • Présence d’un excès d’androgènes (hormones masculinisantes), visible par :
    • Pilosité excessive (hirsutisme)
    • Acné sévère persistante
    • Alopécie d’allure masculine
    • Confirmé par une prise de sang (taux d'androgènes élevés)

3. Aspect polykystique des ovaires à l’échographie

  • Présence d’au moins 20 follicules par ovaire (selon la dernière définition, 2018)
  • Ou un volume ovarien augmenté (> 10 mL)

Important : Il ne faut jamais poser ce diagnostic à la légère. Beaucoup de jeunes femmes ont des ovaires multi-folliculaires sans présenter un véritable SOPK. Un avis médical éclairé et pluridisciplinaire est indispensable.


Tests médicaux

Une fois les symptômes évocateurs identifiés (irrégularités menstruelles, acné, prise de poids…), votre médecin peut prescrire une série de tests complémentaires pour affiner le diagnostic du SOPK et exclure d'autres pathologies.

Examens cliniques

  • Antécédents gynécologiques et familiaux
  • Relevé de la fréquence des cycles menstruels
  • Examen clinique à la recherche de signes d’hyperandrogénie (hirsutisme, acné, prise de poids abdominale)

Affections à exclure

  • Hyperplasie congénitale des surrénales
  • Tumeurs ovariennes ou surrénaliennes androgéno-sécrétantes
  • Syndrome de Cushing
  • Dysfonction thyroïdienne
  • Hyperprolactinémie

Analyse sanguine

Analyse sanguine SOPK

Le bilan sanguin est un outil précieux pour confirmer la présence d’un déséquilibre hormonal typique du SOPK et pour évaluer le terrain métabolique.

Bilan hormonal (idéalement entre J2 et J5 du cycle)

  • LH (Hormone Lutéinisante) : souvent élevée par rapport à la FSH
  • FSH (Hormone Folliculo-Stimulante) : normale ou faible
  • Estradiol : évaluation de la fonction ovarienne
  • Progestérone (au 21e jour si cycles réguliers) : faible en cas d’anovulation
  • Testostérone totale et libre : souvent augmentée
  • Androstènedione, DHEAS : androgènes surproduits
  • SHBG : souvent diminuée, augmentant les androgènes libres
  • Prolactine et TSH : pour écarter d’autres causes

Je recommande de coupler ce bilan à une évaluation métabolique, car le SOPK est fréquemment associé à une résistance à l’insuline.

Bilan métabolique

  • Glycémie à jeun, insulinémie
  • HGPO (Hyperglycémie provoquée par voie orale) : détection de l’insulinorésistance
  • Profil lipidique : cholestérol total, LDL, HDL, triglycérides

Chez certaines patientes, notamment en surpoids ou à risque familial, une insulinorésistance peut être présente même sans diabète établi, nécessitant une prise en charge précoce.


Échographie

L’échographie pelvienne transvaginale reste un outil central pour identifier la morphologie ovarienne typique du SOPK. C’est un examen indolore qui permet de visualiser les ovaires et de compter les follicules.

Ce que l’on recherche à l’échographie

  • Présence de ≥ 20 follicules par ovaire (critère modifié depuis 2018)
  • Ou un volume ovarien >10 mL
  • Répartition périphérique des follicules en "collier de perles"

Attention : Avoir des ovaires polykystiques ne signifie pas nécessairement avoir un SOPK. Cela peut être ponctuel (chez les adolescentes) ou physiologique.

D’où l’importance de croiser les données échographiques avec les signes cliniques et hormonaux.

Quand faire l’échographie ?

  • Entre J2 et J5 du cycle (phase folliculaire), pour une meilleure visibilité
  • En première intention en cas de douleurs pelviennes, troubles des règles ou infertilité
  • Si vous êtes vierge, une échographie par voie abdominale peut être proposée (moins précise)

Pour aller plus loin

Une fois votre diagnostic confirmé ou suspecté, consultez les autres volets de notre dossier complet sur le SOPK :

Je reste convaincue qu’un diagnostic précis, posé à temps, change radicalement la vie des femmes concernées.
Mieux on comprend le SOPK, mieux on le prend en charge.

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